Joy x Pictionary. 'Rond de longe'

Deuxième jour.
Objectif : Se créer des liens dans le but d'adoucir Pic'.

Nous arrivions tranquillement près du manège. Il faisait office de rond de longe en fait. Pour le moment, avec Pic, on allait bosser qu'ici ou en ballade. Il fallait développer la confiance. L'hongre n'arrêtait pas de vouloir me chiquer. Sauf que j'étais trop maligne pour lui. Je le tenais encore une fois contre moi. Nous étions juste devant la grosse porte métallique. Le vieux me fit signe du haut des gradins. Je fis un sourire narquois. J'ouvrai la porte. Pic' frémissait des naseaux. Je rentrai et fermai la porte ensuite. J'amenai l'hongre au centre avant de lui ôter la longe pour qu'il fasse ce qu'il voulait. Il partit sur les côtés au grand trot la queue en panache, les oreilles droites et les naseaux dilatés. Je levai les yeux au ciel pendant qu'il montrait ses élans de joie. Le palefrenier observait d'un oeil expert ma future monture. J'en profitais aussi pour étudier la musculature imposante de l'alezan. Il faisait des sauts de moutons, des cabris... On y trouvait de tout. Un vrai cirque. Je m'assis en tailleur dans le sable. Je suivais jusqu'à présent chacun des mouvements du cheval, mais maintenant je le snobais entièrement. Je portais mon attention sur une vieille fiche de révision sur les travaux de confiance. Le vieux lui aussi porta son regard sur autre chose. L'hongre, en bon frustré de la vie qu'il était, ne comprit pas cette manière de faire. Il leva la tête et hennit près de moi pour me faire un signe. Mais non. Je ne disais rien et restais plongée dans une fausse lecture. Il finit par venir taper son bout de museau contre mon dos. Je souris et me retournai vers lui. J'attrapai ses naseaux pour le forcer à garder la tête en bas. Content qu'il soit à nouveau le centre de mon petit monde, il leva ses oreilles. On ne disait rien, mais on se comprenait. Je lui fis un bisou sur le museau puis le laissai partir à nouveau au trot sur la piste. Je me relevai et le suivais du regard. Je sifflotais pour qu'il revienne. Il tourna la tête vers moi une oreille en avant l'autre en arrière. Je recommençai en sortant des friandises de ma poche. Cette fois-ci il souffla dans ses naseaux, expirant bruyamment. Après quelques agitations dans ma main, les bonbons furent gobés en un rien de temps. Je lui caressais le chanfrein tandis qu'il les mangeait. Je regardais le vieux. " Je suppose qu'en liberté, il peut se montrer plus sympa que s'y ont été en selle. " Il fit un long soupir en fixant le cheval. " C'dééépendra d'lui, 'mon avis, faut lui faire d'chôses qu'demande d'la concentration. 'Vant ça, beaucoup d'séances d'éthologies dans c'style. " J'étais du même avis. J'hochai la tête tandis que l'hongre se retirait. Mais à ma grande surprise il resta en face de moi. Je le regardai sans expression et lui aussi. Je me portais à sa droite et le caressai sur le dos, là où normalement il y avait la selle. Je guettai ses réactions. Je me déportais ensuite sur sa croupe et ses hanches. Il coucha les oreilles en arrière. " Chuuut. " Je poussai ensuite dessus pour le faire bouger. Il avait toujours l'air aussi mécontent et faillit m'écrabouiller le pieds. Il se déplaça tout de même. Ensuite je revins près de son épaule et je refis pareil que pour les hanches. Il retourna la tête vers moi et avait l'air d'avoir envie de me chiquer, sauf que quelques choses l'en empêchait. Peut-être avait-il un soupçon de gentillesse et d'affection ? Je le regardai droit dans les yeux pendant qu'il bougeait ses antérieurs. Je lui donnais son sucre qu'il mangea rapidement. Je vins ensuite passer mes mains sur son ventre. Là il ne pouvait plus accepter. Il hennit et partit au petit trot, la queue en panache. Je souris et cette fois ci, ce fut moi qui m'approchait vers lui. Donnant donnant. Je lui caressai fortement le chanfrein. Je suis sur qu'il était frustré de pas savoir pourquoi quelques choses l'empêchait de faire du mal. Moi j'en profitais. Je voyais que les muscles du grand alezan se détendait peu à peu. Je ne pouvais pas faire plus pour aujourd'hui. Je lui remis la longe. Il vint quand même me mettre un coup dans le dos. Mais ce n'était pas très fort. Je regardais le papi qui descendait de son perchoir. Il m'ouvra la porte en souriant. " M'étais trompé. C'pas un diable c'garçon. " Pictionary n'aime pas du tout la tape amicale qu'il reçut sur l'épaule de la part du palefrenier. Il faillit le chiquer mais il ne put pas assez tourner la tête pour agripper son bras. L'homme recula un peu surpris mais il se frotta le front en souriant. Je chuchotai un désolé. Il était temps de ramener l'hongre dans son box.

Troisième jour.
Objectif : Commencer à nouer des grands liens.

Après l'incendie avec l'autre cheval, Pic semblait curieux. Il m'observait. Il regardait mes expressions, analysait mon corps et suivait mon regard parfois. Je préférai faire comme si de rien était, seulement à un certain moment, ça devenait bizarre. " T'as fait une connerie et t'oses pas m'le dire ? Ou tu prépares un sale coup ? Ou alors tu m'espionnes ? " Il faisait des gros yeux et vint me donner une tape sur l'épaule. Je souris et lui flattai l'encolure. Nous arrivions enfin devant le rond de longe. Heureusement, l'hongre s'était tenu à carreaux pendant le voyage. J'ouvrai la porte métallique et le laissai filer comme le vent. Il partit tranquillement au petit trot. Il s'arrêta et attendit que je rentre. Il prit même une pose. Oreille levées, naseaux dilatées, queue en panache... Je souris et lui lançai une pomme. Il la fit rouler par terre et moi j'eus le temps de monter dans les gradins. Il m'observa un petit moment puis il partit au grand galop pour faire des tours de piste. J'en profitai pour préparer mes affaires. Cure pieds, brosse, plusieurs licols que j'avais emprunté. Déjà s'il se tenait tranquille pendant que je le manipulais, c'était pas mal. Je revins auprès de l'alezan. Je me mettais au centre puis je sifflotai pour l’appeler. Il leva la tête vers moi et s'approcha le museau dans le sable. Je souris et lui caressai le chanfrein. " Bon déjà, tu viens quand je t'appelle. C'est pas mal. " Je continuais tandis que môsieur adoptait son attitude de méchant. Je débouclai le licol et lui enlevai. Il ne fit rien mais je sentais qu'il était prêt à s'enfuir. Je lui donnai un petit sucre et tentai de remettre le licol. Il fit son râleur professionnel. Je soupirai et lui ébouriffai le toupet. Il n'apprécia pas et manqua de gober ma main. Je la retirai au bon moment. " Hin hin ! Tu vas pas commencer à me mordre. " Cependant, il voulut retenté pour observer ma réaction. Je le pris mal et je lui tapai le bout du museau. Il fit un genre de ruade puis fila un mètre plus loin. Je sifflai pour le rappeler. Sans succès. Je recommençais avec un quartier de pomme, tout de suite il vint la manger dans ma main. Je souris et tentai une approche différente avec le licol. Je le gardais en main et le frottais sur le corps du cheval. Il regarda en grand curieux qu'il était. Je continuai et passai de l'autre côté. Il remua pas mal, mais j'appuyais mes mains sur ses hanches quand il essayait de me botter. Je remontais progressivement son encolure puis je vins lui chatouiller les joues. Il se laissa faire comme un grand. Je pus alors doucement lui mettre. Je lui donnai un autre quartier et bouclai le licol. " C'est bien Pictionary, bon cheval. "LOADING.

Continu comme sa ! Mais n'oublie pas le lien de la fiche dans la présentation.

Souplesse et obéissance +10
travail en liberté +10

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